vendredi 2 décembre 2022
samedi 26 novembre 2022
Dans le secret des arbres
..."Dans le secret des arbres"
Je
t’aperçois au loin et je m’approche. Je viens vers toi. Tu es là, majestueux,
ancré dans le sol. Nul ne peut passer à côté de toi sans te voir. Nul ne peut
nier ton existence. Tu es là depuis plus d’un siècle. Tu contemples le monde.
Tu seras encore là après mon passage sur ce chemin et nul doute que tu seras
encore là après ma mort.
Je te
fais face maintenant et je te regarde. Je me sens toute petite à côté de toi,
fragile. Je pose ma main délicatement sur ton tronc rugueux et je ressens
immédiatement les épreuves de la vie, de Ta vie, sous tes aspérités. Je sais
que c’est inutile, mais instinctivement, j’approche mon oreille et j’écoute. Je
T’écoute. Tu es aujourd’hui le seul arbre au milieu de ce champ cultivé. Et
c’est un miracle que tu sois toujours debout. En effet, à une époque bien plus
lointaine, tu as vu les hommes creuser des tranchées et enterrer des mines tout
autour de toi. Ta première réaction a été l’incompréhension. Que se
passait-il ? Quelle était cette agitation ? Tu as assisté, impuissant,
à la modification du paysage. Adieu fleurs sauvages, herbes folles et autres
oiseaux. C’était la fin des sons et de la vie de la nature. A la place, tu as
vu des hommes prendre place dans les tranchées, s’y entasser, s’y disputer, s’y
affamer… s’y perdre et perdre leur humanité. Tu les as vus s’entretuer.
Pourquoi ? Le mystère reste entier pour toi. Tu les as bien entendus
parler de guerre, de batailles, de victoires. Ils n’avaient que ces mots-là à
la bouche. Mais partout autour de toi, il n’y avait que des cadavres. Tout
n’était que mort et désolation. Plus aucun souffle de vie. Seules tes racines
encore jeunes mais déjà profondément ancrées dans le sol te ramenaient alors à
ta vie et à ton humanité. Tu t’es accroché à cette vie comme personne, au
milieu de ce décor funeste. Tu t’es tourné vers le ciel, la lumière et tu as
grandi. Puis la guerre a fini par cesser. Les soldats sont rentrés chez eux et
les années ont passé. La nature a repris ses droits et les paysans leurs cultures.
Les oiseaux sont revenus fabriquer leur nid au creux de tes branches. Des amoureux
sont venus s’enlacer à tes pieds. La vie a repris son cours normal dans une
force incroyable. Et tu as fini pas oublier pour te concentrer sur cette vie,
plus forte que tout, qui coule à chaque instant dans tes veines. La Vie.
Pascaline VIOLON 13/01/2021
vendredi 23 septembre 2022
mercredi 21 septembre 2022
jeudi 15 septembre 2022
Les rendez-vous de la petite enfance
vendredi 19 août 2022
vendredi 5 août 2022
La chanson du vendredi
vendredi 8 juillet 2022
La chanson du vendredi
mardi 5 juillet 2022
jeudi 16 juin 2022
Mois de juin à la médiathèque: l'engagement au féminin
A toi femme engagée
Folle, fougueuse,
Energique
Magnifique
Mutique, parfois
Enervante, souvent
Exaspérante, dérangeante
(Qui) Ne lâche rien, jamais
Gagne, mais pas toujours
Au péril de sa vie, parfois
Gronde et nous fait grandir
Extra ou ordinaire, seulement
Engagée, pour une grande cause ou dans son quartier
Si tu étais un sport, tu serais du football :
Megan Rapinoe aux Etats-Unis ou Nadia Nadim en Afghanistan
Si tu étais une chanson, tu serais le Point Levé d’Amel
Bent
Si tu étais un hashtag, tu serais #Maman recto verso
Si tu étais un personnage de fiction, à
l’unanimité, tu serais Wonderwoman !
Ah non, pardon, tu l’es déjà dans la réalité
Si tu étais une saison, tu serais
à la fois le printemps, l’été, l’automne et l’hiver ; une version inédite des
quatre saisons de Vivaldi
Si tu étais un phénomène météorologique,
tu
serais une tornade : inquiétante, sombre, dangereuse, que l’on voit
arriver au loin, tourbillonner et grossir ; de celles dont on sait que
rien ne sera plus jamais pareil après son passage…
Pascaline VIOLON 15/06/2022
mardi 14 juin 2022
Quatrième et dernier roman pour le prix des lecteurs de Cognac 2022
Les livres qui ont dévoré mon père aux éditions les Allusifs, le 01/11/2017 et traduit par Marie-Hélène Piwnik.
"Je pense que c'est ça qui lui est arrivé. Il
s'est perdu au milieu des lettres, des titres, perdu au milieu des histoires
qui habitaient sa tête. Parce que nous sommes tous faits d'histoires, pas
d'adé-ènes et de codes génétiques, ni de chair, muscles, peau et cerveaux."
Elias Bonfim, douze ans, n'a jamais connu son
père : ce modeste fonctionnaire amateur de littérature a définitivement disparu
des radars après s'être engouffré un bel après-midi dans L'île du docteur
Moreau de H. G. Wells. Taraudé par cette insolite fugue paternelle, le jeune
garçon part à sa recherche...
À travers ce bref roman au tempo endiablé,
Afonso Cruz nous fait partager ses aventures loufoques, passant de Lao-tseu et
Ray Bradbury au héros de Dostoïevski, Raskolnikov, et à d'autres personnages
encore, dans un périple qui est aussi un merveilleux hommage à la littérature,
aux livres et à la lecture.
Afonso Cruz fait des études supérieures à la faculté des Beaux-Arts de l'Université de Lisbonne, puis à l'Institut d'arts plastiques de Madère. Il travaille ensuite comme illustrateur d'ouvrages pour enfants et signe la version portugaise de la série américaine Sesame Street.
En littérature, il remporte en 2010 le
prix littéraire Maria Rosa Colaço pour son roman « Les Livres qui ont
dévoré mon père » (Os Livros que Devoraram o Meu Pai).
En 2012, il est lauréat du Prix de
littérature de l'Union européenne pour son roman A Boneca de Kokoschka
(littéralement: La poupée de Kokoschka). La même année, son roman Jésus-Christ
buvait de la bière (Jesus Cristo Bebia Cerveja), est sacré meilleur roman par
les lecteurs du quotidien Público.
Comme réalisateur de films d'animation,
il signe le court métrage O Desalmado (2003) et est responsable, depuis 2006,
de la série télévisée d'animation Histórias de Molero.
Il est en outre musicien, membre du
groupe The Soaked Lamb.
Pour en savoir plus, rendez-vous à la soirée découverte des auteurs vendredi 17 juin à 19h à la médiathèque !
vendredi 10 juin 2022
Présentation du troisième livre du prix des lecteurs de Cognac 2022
Des abeilles sous la peau chez les éditions de l'Aube, 2019, traduit par Clara Dominguez.
C'est son troisième roman traduit en France.
« Nous avions en commun l’écho infini de la douleur de nos enfances, la vie à tout jamais recouverte d’un épais brouillard. »
Júlia n’a jamais tout raconté sur ce qui s’était passé. Ni à ses parents, dont elle s’éloigne chaque jour un peu plus ; ni à ses amies, qu’elle a cessé de voir depuis des mois. Elle a cru qu’en vivant ainsi elle pourrait tout oublier, mais les souvenirs gardés par son corps ne peuvent s’effacer. Elle ne désire qu’une chose : ne plus bouger, rester transie dans une vie vide, loin de tout et de tous. Mais dans l’immeuble où elle habite vit Catarina, la fille de ces voisins dont Júlia entend les disputes violentes à travers les murs. Peu à peu, sauver cette enfant devient essentiel à son propre salut…
David Machado nous parle de la terrible réalité du monde à travers la violence faite à l’enfance, faite aux femmes, mais aussi la violence faite à chacun d’entre nous, par chacun d’entre nous. Qu’elle soit réelle ou fantasmée, elle s’introduit dans le moindre interstice, telles des abeilles sous la peau.
David
Machado est né à Lisbonne au Portugal en 1978. Après des études d'économie, il
décide de se consacrer à l’écriture. Il est « le plus grand espoir de la
littérature portugaise » pour João Bonifácio, journaliste littéraire à Lisbonne.
Machado
s'est d'abord fait connaître pour ses livres pour enfants, dont deux ont
remporté des prix littéraires.
En
2005, il a reçu le Prix Branquinho da Fonseca pour son livre pour enfants A
Noite dos Animales Inventados et, en 2010, son titre O Tubarão na Banheira a
reçu le prix SPA/RTP des auteurs dans la catégorie du meilleur livre pour
enfants et adolescents.
Il est l'auteur de la collection de nouvelles Histórias Possíveis et des romans O Fabuloso Teatro do Gigante, Deixem Falar as Pedras et Índice Médio de Felicidade. Il a également écrit les livres pour enfants Os Quatro Comandantes da Cama Voadora, Um Homem Verde num Buraco Muito Fundo, A Mala Assombrada, Parece Um Pássaro et Acho Que Posso Ajudar. Il a contribué aux recueils littéraires A Misteriosa Mulher da Ópera, Contos de Verão et O Segredo et a publié des nouvelles dans des revues et journaux portugais et étrangers.
Pour en savoir plus, rendez-vous à la soirée découverte des auteurs vendredi 17 juin à 19h à la médiathèque !
mardi 7 juin 2022
Présentation du deuxième livre du prix des lecteurs de Cognac 2022
Château de cartes chez Agullo éditions paru le 24/03/22,
traduit du portugais par Daniel Mathias.
Premier tome d'une série mettant en scène un
ancien journaliste reconverti en chef de brigade financière, ce roman noir lève
le voile sur les dessous de la crise financière au Portugal et brosse un
tableau de ce pays loin des clichés.
" Au Portugal, tout est négociable. Même
une agression. "
Marcelo Silva, ayant quitté le journalisme et
l'Allemagne où il était correspondant, est de retour au Portugal.
Pour lutter contre la corruption de l'élite
financière et politique qui a mené son pays au bord de la ruine, il a choisi
" le glaive à la lame affûtée plutôt que la plume rouillée ".
Nommé à la tête d'une brigade spécialisée, le
voilà aussitôt confronté à la disparition d'un millionnaire lié à un énorme
scandale sur le point d'éclater. Pendant dix jours, il va parcourir Lisbonne
inondée de touristes à la recherche du banquier déchu.
Naviguant entre filles de bonne famille et
politiciens corrompus, hommes de main et réseaux de prostitution, Marcelo nous
emmène dans un voyage au-delà des apparences et révèle ce qui se cache derrière
la vitrine de la " ville aux mœurs douces ".
Avec ce roman noir kaléïdoscopique, Miguel
Szymanski expose le dessous des cartes dans un jeu de massacre salutaire et
réjouissant.
Miguel Szymanski est né à Faro en 1966. Il a étudié
l’économie, le droit et la littérature moderne. Écrivain et journaliste, il
travaille en Allemagne et au Portugal. Il a commencé à travailler au
Goethe-Institut au début des années 1990, puis en tant que journaliste dans la
presse économique. Au Portugal, il a travaillé pour le Grande Reportagem, O
Independente et Expresso. Il a été rédacteur en chef du magazine GQ et
chroniqueur pour le Diário de Notícias. Pendant la crise, il retourne en
Allemagne, publie ses chroniques dans Die Tageszeitung de Berlin et est rédacteur en chef du
magazine Öko-Test
à Francfort. Il est désormais correspondant de l’hebdomadaire Der Freitag et
du journal Portugal Post et commente également ce qui se passe au
Portugal pour plusieurs télévisions et radios, en Allemagne et en
Autriche.
O Economista Acidental, son premier roman, a
été publié en 2010 au Portugal. En Allemagne, il a publié Ende der Fiesta,
un essai sur la crise économique dans son pays, en 2014. En 2019, il entame une
série mettant en scène un ancien journaliste reconverti en patron de brigade
financière, série qui explore les dessous de la crise au Portugal, dénonce et
dévoile la corruption et les échecs de la politique d’austérité qui ont conduit
le pays au bord de la ruine. Le premier volume, Ouro, prata e
silva (Château de cartes) est paru au Portugal en 2019, suivi
du deuxième, O grande Pagode, paru en 2020.
Château de cartes est le premier volume des aventures de
Marcelo Silva.
vendredi 3 juin 2022
Présentation du premier livre du prix des lecteurs de Cognac 2022
Carnet de mémoires coloniales chez Chandeigne éditions paru le 02/09/21, traduit du portugais par Myriam Benarroch et Nathalie Meyroune.
Premier livre d’Isabela Figueiredo, ce récit biographique revient sur son enfance à Lourenço Marques, devenu Maputo depuis l’indépendance du Mozambique en 1975. Elle y dépeint sa relation aux adultes, à ses parents, à son père. Entre grande tendresse, amour filial et une certaine admiration de cet homme fort et protecteur, s’ajoute très jeune chez la jeune Isabela le rejet de ce qu’il est aussi, un colon, raciste, sexiste et violent. La grande force de ce texte réside dans cette ambiguïté dévoilée. Elle aime sans pouvoir s’empêcher de condamner et condamne sans pouvoir s’empêcher d’aimer.
La thématique du livre, l’abordage inédit du colonialisme, l’écriture frontale et crue d’Isabela Figueiredo font de Carnet de mémoires coloniales un livre coup de poing, qui brise certains tabous. Non, le colonialisme portugais n’était pas plus doux que les autres, les mécanismes de domination étant toujours éminemment violents.
La mise en avant des décalages, des contradictions sont comme des leitmotiv dans ce texte extrêmement fort et bouleversant. Isabela Figueiredo rend justice et expose des identités dilacérées, brisées et recollées. Des identités explosées, aux éclats éparpillés dans l’espace, le temps et l’imaginaire. Une histoire qui aura de nombreux échos avec l’histoire française.
Isabela Figueiredo est née à Maputo en 1963 (anciennement Lourenço Marques) de parents portugais. Elle quitte le Mozambique au moment de l’indépendance du pays en 1975. Ses parents restent et elle vit seule avec sa grand-mère pendant une dizaine d’années au Portugal. Après des études de lettres elle devient professeur de portugais et journaliste. Elle écrit notamment pour le Jornal de Notícias.
En 2009, elle publie son premier livre Carnet de mémoires coloniales qui a grand retentissement au Portugal et a déjà atteint sa dixième édition puis, en 2017, Isabela Figueiredo publie La grosse (A Gorda), à venir aux éditions Chandeigne en 2022.
Son travail est axé sur le corps, la sensualité et la dénonciation du racisme et du colonialisme.
mardi 31 mai 2022
vendredi 27 mai 2022
Après-midi jeux avec Mortelle Adèle
Pour ce deuxième atelier Mortelle Adèle, les jeux de société étaient au rendez-vous mais pas les nazebroques !
On commence l'après-midi déjanté avec le jeu "défis mortels".
Pendant le dépouillement |
Un super moment FUNKY MOUMOUTE !
mardi 24 mai 2022
Histoire des femmes au foyer
Arte vient de proposer un documentaire passionnant sur la vie des femmes au foyer, en France.
A partir de récits intimes, de films d’amateurs, d’extraits d’émissions de télévision, de spots publicitaires, la réalisatrice Michèle Dominici fait entendre la voix de celles qui ont fait – ou subi – le choix de se consacrer à leur famille.
« L’idée de ce film est née d’une phrase prononcée par ma mère, dit Michèle Dominici. Elle a écrit ses Mémoires mais son récit prenait fin l’année de son mariage. Lorsque je lui ai demandé pourquoi, elle m’a répondu : “Parce que, après, ce n’est plus intéressant.”
samedi 21 mai 2022
Au mois de mai : Des voix de femmes, des voix de mères
A la médiathèque
Et voici un texte-cadeau de Pascaline Violon:
#Je suis une Maman RECTO VERSO
Je suis forte. Je suis faible. Je suis MOI.
Je suis jeune. Je suis vieille. Je suis MOI.
Je fonce. J’ai peur de l’avenir. Je suis MOI.
J’aime mes enfants. Je les déteste. Je suis MOI.
Je suis mère. Je n’ai pas d’enfant. Je suis MOI.
Je ris aux éclats. Je pleure. Je suis MOI.
J’ai donné la vie. J’ai peur de mourir. Je suis MOI.
Je suis une femme libre. La société m’emprisonne. Je suis MOI.
Je suis indépendante. Je ne sais pas vivre sans mon homme.
Je
suis MOI.
Je chéris cet enfant à venir. Je nie cette grossesse. Je suis
MOI.
Je me sens belle. Je me sens laide. Je suis MOI.
Je suis Wonder Woman. Je suis Caliméro. Je suis MOI.
J’ai tant d’amour à donner. J’ai juste besoin qu’on me foute la
paix !
Je suis d’ici. Je suis d’ailleurs. Je suis une Maman RECTO
VERSO.
Pascaline VIOLON 15/05/2021
mardi 10 mai 2022
6 mai 2022 : spectacle à la médiathèque
« Je viens chercher Jean »
par la compagnie de La Trace
a été programmé à la médiathèque de
Chasseneuil
et en partenariat avec la salle de La Quintaine
dans le cadre de Voix de femmes.
Il y a plus de 10 ans le fils de Tania, une Ukrainienne émigrée en France à la fin de la Seconde Guerre mondiale, contacte la compagnie de La Trace afin qu’elle recueille la parole de sa maman.
Six heures
d’enregistrement et des jours de recherche, d’hésitations, d’essais :
prendre l’accent slave ? Réécrire le texte ? Comment retransmettre
cette parole sans la déformer ou la caricaturer ? Et finalement faire le
choix de la simplicité, de la sobriété : choisir les extraits, les
remettre dans l’ordre chronologique, reprendre les mots, les phrases sans rien modifier et
les dire, sans fioritures avec l’énergie et la force de vie de Tania.
Isabelle
Bouhet, conteuse, s’empare de ce témoignage avec force et simplicité. Elle nous
parle, nous fait vivre le parcours de Tania : son enfance en Ukraine et la
famine organisée par Staline, les années de travail en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, sa rencontre avec Jean qu’elle va épouser et
accompagner en France, les années de dur travail, l’apprentissage d’une
nouvelle langue, étudiant seule en écoutant sa fille,…
Christian Compagnon, tout en s’accompagnant de sa guitare, joue le rôle du fils
qui écoute, qui questionne et découvre cette histoire que sa mère a toujours
tue.
Et le public écoute avec lui, ne veut pas perdre une miette de ce témoignage qui émeut, bouleverse et interroge. Les spectateurs applaudissent et restent : besoin d’échanger avec les comédiens, d’en savoir encore plus sur Tania.
"Je viens chercher Jean" : un beau portrait de femme au courage exemplaire.
vendredi 6 mai 2022
vendredi 22 avril 2022
jeudi 21 avril 2022
Atelier électoral "Et si Mortelle Adèle était présidente ?"
Retour en images sur ce bel après-midi fun et déjanté !
vendredi 15 avril 2022
La chanson du vendredi
jeudi 7 avril 2022
samedi 2 avril 2022
"Voix de femmes"
Qu’elles
soient aventurières, rebelles, découvreuses, artistes, philosophes,
Ou bien
sportives, héroïnes, entrepreneuses, journalistes,
Ou encore
amoureuses, impertinentes, mères, émancipatrices, humanistes,
Surgies du
passé ou d’aujourd’hui, réelles ou imaginaires, célèbres ou non,
Vivant au
bout du monde ou bien près de nous, quelquefois oubliées ou spoliées,
La médiathèque souhaite cette année vous emmener
à la rencontre de femmes
singulières.
Littérature,
cinéma, témoignages, spectacles, animations seront au rendez-vous.
Et pour commencer imaginons une voix venue du passé,
celle d' Aliénor d'Aquitaine :
Foutez-moi la paix !
Leave me alone !
Je n’en puis
plus ! Laissez-moi reposer en paix ! J’ai des bleus partout à force
de me retourner dans ma tombe. Certes, mes chairs ont disparu et mon squelette
a rétréci dans mon cercueil au fil des siècles… mais la douleur du tourment est
toujours aussi vive. Insupportable même ! Moi qui ai eu une vie
romanesque, dangereuse, trépidante et encore, c’est un euphémisme, je pensais
naïvement, je le concède, que la mort m’apporterait le repos pour l’éternité.
Ça me semblait juste et mérité ! Entre les croisades, la géopolitique, les
mariages, les rebellions, les enfants, … je peux affirmer que je n’ai pas chômé
dans ma vie terrestre ! J’accueillais même le repos éternel avec un
certain soulagement … En effet, j’ai eu quelques siècles de répit. Je ne le nie
pas. Un répit salvateur. Mais qui a eu cette lumineuse idée de me faire passer
à la postérité ? Il ou elle aurait mieux fait de se casser une jambe ce
jour-là ! D’ailleurs, si je le ou la croise, je ne manquerais pas de lui
faire savoir le fond de ma pensée ! Fini le repos. Adieu la tranquillité.
J’ai la désagréable impression de me retrouver dans mon palais, au milieu des
courtisans et de devoir faire face à de multiples sollicitations. A être
partout et tout le temps. A devoir répondre sur tous les sujets… même les plus
improbables ! Attention, je suis une vieille dame maintenant et je ne sais
plus faire le grand écart facial depuis TRES longtemps ! Honnêtement, à
quoi tout cela sert-il ? Je suis d’accord que l’ancien palais de justice
de Poitiers reprenne le nom de ma famille mais un jeu vidéo, franchement ?
Son concepteur croit-il que ma vie n’était qu’un jeu ? Une partie de
plaisirs ? Et tous ces livres ? Ces pseudos spécialistes-historiens,
qui leur a donné le droit de disséquer ma vie et de l’étaler sur la place
publique ? J’aimais beaucoup les artistes de mon vivant et j’ai encouragé
la création littéraire mais j’aurais fait exécuter sans hésiter, des auteurs
tels que Mireille Calmel ou Clara Dupont-Monod. De telles approches étaient
tout simplement inconcevables à mon époque ! Et que dire du timbre-poste
édité à l’occasion du 800ème anniversaire de ma mort ? Quelle
idée saugrenue ! Et la rose qui porte mon nom ? C’est un hommage très
flatteur et très poétique j’en conviens, mais de quel droit utilise-t-on mon
image ? Et encore, quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi mon nom a été
donné à une zone d’activités pour les entreprises ? La liste est
interminable…
Je vous préviens, il
faut que cela cesse. Maintenant ! D’où je suis, je sais tout et je vois
tout ce que vous faites. Prenez bien garde. Je saurais vous faire vivre l’enfer
au paradis, quand nous nous retrouverons. Moi, j’ai tout mon temps…
Aliénor d’AQUITAINE
Reine de France et d’Angleterre
Par Pascaline Violon
A bientôt à la médiathèque!
vendredi 1 avril 2022
La chanson du vendredi
vendredi 25 mars 2022
mercredi 23 mars 2022
Énorme coup de cœur pour la BD "Le Choix du chômage" de Benoît Collombat et Damien Cuvillier
Pour aller plus loin :
Interview de Benoît Collombat pour le site LVSL
vendredi 18 mars 2022
jeudi 17 mars 2022
Retour en images sur l'atelier broderie du samedi 12 mars
Quelques photos de l'atelier broderie de samedi dernier à la médiathèque. Un bon moment passé toutes ensemble, dans la bonne humeur et le partage. Un bon professeur et de supers élèves motivés, ça donne un atelier réussi !