vendredi 2 décembre 2022

samedi 26 novembre 2022

Dans le secret des arbres


A la faveur de l'automne, voici quelques livres 
qui nous invitent à des promenades en forêt... 



..."Dans le secret des arbres"

 

Je t’aperçois au loin et je m’approche. Je viens vers toi. Tu es là, majestueux, ancré dans le sol. Nul ne peut passer à côté de toi sans te voir. Nul ne peut nier ton existence. Tu es là depuis plus d’un siècle. Tu contemples le monde. Tu seras encore là après mon passage sur ce chemin et nul doute que tu seras encore là après ma mort.

Je te fais face maintenant et je te regarde. Je me sens toute petite à côté de toi, fragile. Je pose ma main délicatement sur ton tronc rugueux et je ressens immédiatement les épreuves de la vie, de Ta vie, sous tes aspérités. Je sais que c’est inutile, mais instinctivement, j’approche mon oreille et j’écoute. Je T’écoute. Tu es aujourd’hui le seul arbre au milieu de ce champ cultivé. Et c’est un miracle que tu sois toujours debout. En effet, à une époque bien plus lointaine, tu as vu les hommes creuser des tranchées et enterrer des mines tout autour de toi. Ta première réaction a été l’incompréhension. Que se passait-il ? Quelle était cette agitation ? Tu as assisté, impuissant, à la modification du paysage. Adieu fleurs sauvages, herbes folles et autres oiseaux. C’était la fin des sons et de la vie de la nature. A la place, tu as vu des hommes prendre place dans les tranchées, s’y entasser, s’y disputer, s’y affamer… s’y perdre et perdre leur humanité. Tu les as vus s’entretuer. Pourquoi ? Le mystère reste entier pour toi. Tu les as bien entendus parler de guerre, de batailles, de victoires. Ils n’avaient que ces mots-là à la bouche. Mais partout autour de toi, il n’y avait que des cadavres. Tout n’était que mort et désolation. Plus aucun souffle de vie. Seules tes racines encore jeunes mais déjà profondément ancrées dans le sol te ramenaient alors à ta vie et à ton humanité. Tu t’es accroché à cette vie comme personne, au milieu de ce décor funeste. Tu t’es tourné vers le ciel, la lumière et tu as grandi. Puis la guerre a fini par cesser. Les soldats sont rentrés chez eux et les années ont passé. La nature a repris ses droits et les paysans leurs cultures. Les oiseaux sont revenus fabriquer leur nid au creux de tes branches. Des amoureux sont venus s’enlacer à tes pieds. La vie a repris son cours normal dans une force incroyable. Et tu as fini pas oublier pour te concentrer sur cette vie, plus forte que tout, qui coule à chaque instant dans tes veines. La Vie.

 

Pascaline VIOLON  13/01/2021


jeudi 15 septembre 2022

Les rendez-vous de la petite enfance




                                                        Illustrations Ella Charbon

             
Pour tout renseignement vous pouvez nous appeler au 05 49 62 59 00 
ou venir nous retrouver à la médiathèque



 A très bientôt !










vendredi 5 août 2022

La chanson du vendredi

 


Santigold, "High Priestess" (extrait de son dernier album Spirituals).
Pour écouter le le titre dans sa totalité, c'est ici.

vendredi 8 juillet 2022

La chanson du vendredi

 

The Smashing Pumpkins, "Thirty Three"
(extrait de l'album Mellon Collie and The Infinite Sadness)

jeudi 16 juin 2022

Mois de juin à la médiathèque: l'engagement au féminin

 


A toi femme engagée

Folle, fougueuse,

Energique

Magnifique

Mutique, parfois

Enervante, souvent



Exaspérante, dérangeante

(Qui) Ne lâche rien, jamais

Gagne, mais pas toujours

Au péril de sa vie, parfois

Gronde et nous fait grandir

Extra ou ordinaire, seulement

Engagée, pour une grande cause ou dans son quartier

 

Si tu étais un sport, tu serais du football : Megan Rapinoe aux Etats-Unis ou Nadia Nadim en Afghanistan

Si tu étais une chanson, tu serais le Point Levé d’Amel Bent

Si tu étais un hashtag, tu serais #Maman recto verso

Si tu étais un personnage de fiction, à l’unanimité, tu serais Wonderwoman ! Ah non, pardon, tu l’es déjà dans la réalité

Si tu étais une saison, tu serais à la fois le printemps, l’été, l’automne et l’hiver ; une version inédite des quatre saisons de Vivaldi

Si tu étais un phénomène météorologique, tu serais une tornade : inquiétante, sombre, dangereuse, que l’on voit arriver au loin, tourbillonner et grossir ; de celles dont on sait que rien ne sera plus jamais pareil après son passage…

Pascaline VIOLON    15/06/2022


mardi 14 juin 2022

Quatrième et dernier roman pour le prix des lecteurs de Cognac 2022

Les livres qui ont dévoré mon père aux éditions les Allusifs, le  01/11/2017 et traduit par Marie-Hélène Piwnik. 

"Je pense que c'est ça qui lui est arrivé. Il s'est perdu au milieu des lettres, des titres, perdu au milieu des histoires qui habitaient sa tête. Parce que nous sommes tous faits d'histoires, pas d'adé-ènes et de codes génétiques, ni de chair, muscles, peau et cerveaux."
Elias Bonfim, douze ans, n'a jamais connu son père : ce modeste fonctionnaire amateur de littérature a définitivement disparu des radars après s'être engouffré un bel après-midi dans L'île du docteur Moreau de H. G. Wells. Taraudé par cette insolite fugue paternelle, le jeune garçon part à sa recherche...
À travers ce bref roman au tempo endiablé, Afonso Cruz nous fait partager ses aventures loufoques, passant de Lao-tseu et Ray Bradbury au héros de Dostoïevski, Raskolnikov, et à d'autres personnages encore, dans un périple qui est aussi un merveilleux hommage à la littérature, aux livres et à la lecture.


Afonso Cruz fait des études supérieures à la faculté des Beaux-Arts de l'Université de Lisbonne, puis à l'Institut d'arts plastiques de Madère. Il travaille ensuite comme illustrateur d'ouvrages pour enfants et signe la version portugaise de la série américaine Sesame Street.

En littérature, il remporte en 2010 le prix littéraire Maria Rosa Colaço pour son roman « Les Livres qui ont dévoré mon père » (Os Livros que Devoraram o Meu Pai).

En 2012, il est lauréat du Prix de littérature de l'Union européenne pour son roman A Boneca de Kokoschka (littéralement: La poupée de Kokoschka). La même année, son roman Jésus-Christ buvait de la bière (Jesus Cristo Bebia Cerveja), est sacré meilleur roman par les lecteurs du quotidien Público.

Comme réalisateur de films d'animation, il signe le court métrage O Desalmado (2003) et est responsable, depuis 2006, de la série télévisée d'animation Histórias de Molero.

Il est en outre musicien, membre du groupe The Soaked Lamb.


Pour en savoir plus, rendez-vous à la soirée découverte des auteurs vendredi 17 juin à 19h à la médiathèque !

vendredi 10 juin 2022

Présentation du troisième livre du prix des lecteurs de Cognac 2022

 

Des abeilles sous la peau chez les éditions de l'Aube, 2019, traduit par Clara Dominguez.

C'est son troisième roman traduit en France. 

« Nous avions en commun l’écho infini de la douleur de nos enfances, la vie à tout jamais recouverte d’un épais brouillard. »

Júlia n’a jamais tout raconté sur ce qui s’était passé. Ni à ses parents, dont elle s’éloigne chaque jour un peu plus ; ni à ses amies, qu’elle a cessé de voir depuis des mois. Elle a cru qu’en vivant ainsi elle pourrait tout oublier, mais les souvenirs gardés par son corps ne peuvent s’effacer. Elle ne désire qu’une chose : ne plus bouger, rester transie dans une vie vide, loin de tout et de tous. Mais dans l’immeuble où elle habite vit Catarina, la fille de ces voisins dont Júlia entend les disputes violentes à travers les murs. Peu à peu, sauver cette enfant devient essentiel à son propre salut…
David Machado nous parle de la terrible réalité du monde à travers la violence faite à l’enfance, faite aux femmes, mais aussi la violence faite à chacun d’entre nous, par chacun d’entre nous. Qu’elle soit réelle ou fantasmée, elle s’introduit dans le moindre interstice, telles des abeilles sous la peau.

 

David Machado est né à Lisbonne au Portugal en 1978. Après des études d'économie, il décide de se consacrer à l’écriture. Il est « le plus grand espoir de la littérature portugaise » pour João Bonifácio, journaliste littéraire à ­Lisbonne.

Machado s'est d'abord fait connaître pour ses livres pour enfants, dont deux ont remporté des prix littéraires.

En 2005, il a reçu le Prix Branquinho da Fonseca pour son livre pour enfants A Noite dos Animales Inventados et, en 2010, son titre O Tubarão na Banheira a reçu le prix SPA/RTP des auteurs dans la catégorie du meilleur livre pour enfants et adolescents.

Il est l'auteur de la collection de nouvelles Histórias Possíveis et des romans O Fabuloso Teatro do Gigante, Deixem Falar as Pedras et Índice Médio de Felicidade. Il a également écrit les livres pour enfants Os Quatro Comandantes da Cama Voadora, Um Homem Verde num Buraco Muito Fundo, A Mala Assombrada, Parece Um Pássaro et Acho Que Posso Ajudar. Il a contribué aux recueils littéraires A Misteriosa Mulher da Ópera, Contos de Verão et O Segredo et a publié des nouvelles dans des revues et journaux portugais et étrangers.


Pour en savoir plus, rendez-vous à la soirée découverte des auteurs vendredi 17 juin à 19h à la médiathèque !

mardi 7 juin 2022

Présentation du deuxième livre du prix des lecteurs de Cognac 2022


Château de cartes chez Agullo éditions paru le 24/03/22, traduit du portugais par Daniel Mathias.

Premier tome d'une série mettant en scène un ancien journaliste reconverti en chef de brigade financière, ce roman noir lève le voile sur les dessous de la crise financière au Portugal et brosse un tableau de ce pays loin des clichés.
" Au Portugal, tout est négociable. Même une agression. "
Marcelo Silva, ayant quitté le journalisme et l'Allemagne où il était correspondant, est de retour au Portugal.
Pour lutter contre la corruption de l'élite financière et politique qui a mené son pays au bord de la ruine, il a choisi " le glaive à la lame affûtée plutôt que la plume rouillée ".
Nommé à la tête d'une brigade spécialisée, le voilà aussitôt confronté à la disparition d'un millionnaire lié à un énorme scandale sur le point d'éclater. Pendant dix jours, il va parcourir Lisbonne inondée de touristes à la recherche du banquier déchu.
Naviguant entre filles de bonne famille et politiciens corrompus, hommes de main et réseaux de prostitution, Marcelo nous emmène dans un voyage au-delà des apparences et révèle ce qui se cache derrière la vitrine de la " ville aux mœurs douces ".
Avec ce roman noir kaléïdoscopique, Miguel Szymanski expose le dessous des cartes dans un jeu de massacre salutaire et réjouissant.

Miguel Szymanski est né à Faro en 1966. Il a étudié l’économie, le droit et la littérature moderne. Écrivain et journaliste, il travaille en Allemagne et au Portugal. Il a commencé à travailler au Goethe-Institut au début des années 1990, puis en tant que journaliste dans la presse économique. Au Portugal, il a travaillé pour le Grande Reportagem, O Independente et Expresso. Il a été rédacteur en chef du magazine GQ et chroniqueur pour le Diário de Notícias. Pendant la crise, il retourne en Allemagne, publie ses chroniques dans Die Tageszeitung de Berlin et est rédacteur en chef du magazine Öko-Test à Francfort. Il est désormais correspondant de l’hebdomadaire Der Freitag et du journal Portugal Post et commente également ce qui se passe au Portugal pour plusieurs télévisions et radios, en Allemagne et en Autriche. 

O Economista Acidental, son premier roman, a été publié en 2010 au Portugal. En Allemagne, il a publié Ende der Fiesta, un essai sur la crise économique dans son pays, en 2014. En 2019, il entame une série mettant en scène un ancien journaliste reconverti en patron de brigade financière, série qui explore les dessous de la crise au Portugal, dénonce et dévoile la corruption et les échecs de la politique d’austérité qui ont conduit le pays au bord de la ruine. Le premier volume, Ouro, prata e silva (Château de cartes) est paru au Portugal en 2019, suivi du deuxième, O grande Pagode, paru en 2020.

Château de cartes est le premier volume des aventures de Marcelo Silva.


Pour en savoir plus, rendez-vous à la soirée découverte des auteurs vendredi 17 juin à 19h à la médiathèque !

vendredi 3 juin 2022

Présentation du premier livre du prix des lecteurs de Cognac 2022

Carnet de mémoires coloniales chez Chandeigne éditions paru le 02/09/21, traduit du portugais par Myriam Benarroch et Nathalie Meyroune.

Premier livre d’Isabela Figueiredo, ce récit biographique revient sur son enfance à Lourenço Marques, devenu Maputo depuis l’indépendance du Mozambique en 1975. Elle y dépeint sa relation aux adultes, à ses parents, à son père. Entre grande tendresse, amour filial et une certaine admiration de cet homme fort et protecteur, s’ajoute très jeune chez la jeune Isabela le rejet de ce qu’il est aussi, un colon, raciste, sexiste et violent. La grande force de ce texte réside dans cette ambiguïté dévoilée. Elle aime sans pouvoir s’empêcher de condamner et condamne sans pouvoir s’empêcher d’aimer.

La thématique du livre, l’abordage inédit du colonialisme, l’écriture frontale et crue d’Isabela Figueiredo font de Carnet de mémoires coloniales un livre coup  de poing, qui brise certains tabous. Non, le colonialisme portugais n’était pas plus doux que les autres, les mécanismes de domination étant toujours éminemment violents. 

La mise en avant des décalages, des contradictions sont comme des leitmotiv dans ce texte extrêmement fort et bouleversant. Isabela Figueiredo rend justice et expose des identités dilacérées, brisées et recollées. Des identités explosées, aux éclats éparpillés dans l’espace, le temps et l’imaginaire. Une  histoire qui aura de nombreux échos avec l’histoire française.


Isabela Figueiredo est née à Maputo en 1963 (anciennement Lourenço Marques) de parents portugais. Elle quitte le Mozambique au moment de l’indépendance du pays en 1975. Ses parents restent et elle vit seule avec sa grand-mère pendant une dizaine d’années au Portugal. Après des études de lettres elle devient professeur de portugais et journaliste. Elle écrit notamment pour le Jornal de Notícias.

En 2009, elle publie son premier livre Carnet de mémoires coloniales qui a grand retentissement au Portugal et a déjà atteint sa dixième édition puis, en 2017, Isabela Figueiredo publie La grosse (A Gorda), à venir aux éditions Chandeigne en 2022.

Son travail est axé sur le corps, la sensualité et la dénonciation du racisme et du colonialisme.

 


Pour en savoir plus, rendez-vous à la soirée découverte des auteurs vendredi 17 juin à 19h à la médiathèque !

vendredi 27 mai 2022

Après-midi jeux avec Mortelle Adèle

 Pour ce deuxième atelier Mortelle Adèle, les jeux de société étaient au rendez-vous mais pas les nazebroques !

On commence l'après-midi déjanté avec le jeu "défis mortels".



On continue avec un jeu de plateau un peu plus calme "Poussez-vous les moches"  mais tout aussi délirant !


Pour ceux qui préfèrent les jeux individuels, des carnets d'activités Mortelle Adèle, des papertoy Ajax et des coloriages étaient à disposition.




Et enfin, les résultats de l'élection du/de la président(e) de la médiathèque (atelier précédent du 13 avril) ont été dévoilés en fin de journée ! Suspense.....

Pendant le dépouillement




Félicitations à la gagnante Mia mais aussi à tous les participants (Adam, Emma, Gwenaël, Elena, Julie, Lucas et Enola) de l'atelier qui ont tous crées de supers programmes électoraux. 

Un super moment FUNKY MOUMOUTE !

mardi 24 mai 2022

Histoire des femmes au foyer

Arte vient de proposer un documentaire passionnant sur la vie des femmes au foyer, en France.

A partir de récits intimes, de films d’amateurs, d’extraits d’émissions de télévision, de spots publicitaires, la réalisatrice Michèle Dominici fait entendre la voix de celles qui ont fait – ou subi – le choix de se consacrer à leur famille.

« L’idée de ce film est née d’une phrase prononcée par ma mère, dit Michèle Dominici. Elle a écrit ses Mémoires mais son récit prenait fin l’année de son mariage. Lorsque je lui ai demandé pourquoi, elle m’a répondu : “Parce que, après, ce n’est plus intéressant.”



samedi 21 mai 2022

Au mois de mai : Des voix de femmes, des voix de mères


A la médiathèque 


                  Des romans, des essais, des bandes dessinées, des DVD pour parler 
                                                       des mères et de la maternité 


Le mois de mai c'est aussi le mois de la fête des mamans

Un atelier s'est déroulé le 18 mai pour leur confectionner un cadeau mais 
"Chut! C'est une surprise!"



Et voici un texte-cadeau de Pascaline Violon:

#Je suis une Maman RECTO VERSO


Je suis forte. Je suis faible. Je suis MOI.

Je suis jeune. Je suis vieille. Je suis MOI.

Je fonce. J’ai peur de l’avenir. Je suis MOI.

J’aime mes enfants. Je les déteste. Je suis MOI.

Je suis mère. Je n’ai pas d’enfant. Je suis MOI.

Je ris aux éclats. Je pleure. Je suis MOI.

J’ai donné la vie. J’ai peur de mourir. Je suis MOI.

Je suis une femme libre. La société m’emprisonne. Je suis MOI.

Je suis indépendante. Je ne sais pas vivre sans mon homme. 
Je suis MOI.

Je chéris cet enfant à venir. Je nie cette grossesse. Je suis MOI.

Je me sens belle. Je me sens laide. Je suis MOI.

Je suis Wonder Woman. Je suis Caliméro. Je suis MOI.

J’ai tant d’amour à donner. J’ai juste besoin qu’on me foute la paix !

Je suis d’ici. Je suis d’ailleurs. Je suis une Maman RECTO VERSO.

 

Pascaline VIOLON    15/05/2021



mardi 10 mai 2022

6 mai 2022 : spectacle à la médiathèque

« Je viens chercher Jean » 

par la compagnie de La Trace

a été programmé à la médiathèque de Chasseneuil 
et en partenariat avec la salle de La Quintaine 
dans le cadre de Voix de femmes.

Il y a plus de 10 ans le fils de Tania, une Ukrainienne émigrée en France à la fin de la Seconde Guerre mondiale, contacte la compagnie de La Trace afin qu’elle recueille la parole de sa maman.

Six heures d’enregistrement et des jours de recherche, d’hésitations, d’essais : prendre l’accent slave ? Réécrire le texte ? Comment retransmettre cette parole sans la déformer ou la caricaturer ? Et finalement faire le choix de la simplicité, de la sobriété : choisir les extraits, les remettre dans l’ordre chronologique, reprendre les mots, les phrases sans rien modifier et les dire, sans fioritures avec l’énergie et la force de vie de Tania.

Isabelle Bouhet, conteuse, s’empare de ce témoignage avec force et simplicité. Elle nous parle, nous fait vivre le parcours de Tania : son enfance en Ukraine et la famine organisée par Staline, les années de travail en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, sa rencontre avec Jean qu’elle va épouser et accompagner en France, les années de dur travail, l’apprentissage d’une nouvelle langue, étudiant seule en écoutant sa fille,…

Christian Compagnon, tout en s’accompagnant de sa guitare, joue le rôle du fils qui écoute, qui questionne et découvre cette histoire que sa mère a toujours tue.  

Et le public écoute avec lui, ne veut pas perdre une miette de ce témoignage qui émeut, bouleverse et interroge. Les spectateurs applaudissent et restent : besoin d’échanger avec les comédiens, d’en savoir encore plus sur Tania.

"Je viens chercher Jean" : un beau portrait de femme au courage exemplaire.


La médiathèque poursuivra tout au long de l’année ses portraits de femmes 
en mettant en valeur en mai les mères. 
Rendez-vous les 11 et 18 mai

jeudi 21 avril 2022

Atelier électoral "Et si Mortelle Adèle était présidente ?"

 Retour en images sur ce bel après-midi fun et déjanté !



Chacun a pu écrire son programme façon Mortelle Adèle et le décorer. Puis une séance photo a clôturé l'atelier pour que tout le monde puisse ajouter sa photo (avec déguisement) à son programme.


Les premiers votants !





Une fois les programmes terminés et affichés, tout le monde a pu voter pour son candidat préféré. D'ailleurs, le bureau de vote (à la médiathèque) est ouvert jusqu'au mardi 26 avril prochain. 

N'hésitez pas à venir voter ! Le programme gagnant sera dévoilé le 26 lors de l'après-midi jeux avec Mortelle Adèle.


vendredi 15 avril 2022

La chanson du vendredi


 Vanessa Wagner, "Etude n°16" de Philip Glass
(extrait de l'album Study of the Invisible)

samedi 2 avril 2022

"Voix de femmes"

 


Qu’elles soient aventurières, rebelles, découvreuses, artistes, philosophes,

Ou bien sportives, héroïnes, entrepreneuses, journalistes,

Ou encore amoureuses, impertinentes, mères, émancipatrices, humanistes,

Surgies du passé ou d’aujourd’hui, réelles ou imaginaires, célèbres ou non,

Vivant au bout du monde ou bien près de nous, quelquefois oubliées ou spoliées,

 

La médiathèque souhaite cette année vous emmener 

à la rencontre de femmes singulières.

Littérature, cinéma, témoignages, spectacles, animations seront au rendez-vous.



Et pour commencer imaginons une voix venue du passé, 
celle d' Aliénor d'Aquitaine :


Foutez-moi la paix !

Leave me alone !

 

Je n’en puis plus ! Laissez-moi reposer en paix ! J’ai des bleus partout à force de me retourner dans ma tombe. Certes, mes chairs ont disparu et mon squelette a rétréci dans mon cercueil au fil des siècles… mais la douleur du tourment est toujours aussi vive. Insupportable même ! Moi qui ai eu une vie romanesque, dangereuse, trépidante et encore, c’est un euphémisme, je pensais naïvement, je le concède, que la mort m’apporterait le repos pour l’éternité. Ça me semblait juste et mérité ! Entre les croisades, la géopolitique, les mariages, les rebellions, les enfants, … je peux affirmer que je n’ai pas chômé dans ma vie terrestre ! J’accueillais même le repos éternel avec un certain soulagement … En effet, j’ai eu quelques siècles de répit. Je ne le nie pas. Un répit salvateur. Mais qui a eu cette lumineuse idée de me faire passer à la postérité ? Il ou elle aurait mieux fait de se casser une jambe ce jour-là ! D’ailleurs, si je le ou la croise, je ne manquerais pas de lui faire savoir le fond de ma pensée ! Fini le repos. Adieu la tranquillité. J’ai la désagréable impression de me retrouver dans mon palais, au milieu des courtisans et de devoir faire face à de multiples sollicitations. A être partout et tout le temps. A devoir répondre sur tous les sujets… même les plus improbables ! Attention, je suis une vieille dame maintenant et je ne sais plus faire le grand écart facial depuis TRES longtemps ! Honnêtement, à quoi tout cela sert-il ? Je suis d’accord que l’ancien palais de justice de Poitiers reprenne le nom de ma famille mais un jeu vidéo, franchement ? Son concepteur croit-il que ma vie n’était qu’un jeu ? Une partie de plaisirs ? Et tous ces livres ? Ces pseudos spécialistes-historiens, qui leur a donné le droit de disséquer ma vie et de l’étaler sur la place publique ? J’aimais beaucoup les artistes de mon vivant et j’ai encouragé la création littéraire mais j’aurais fait exécuter sans hésiter, des auteurs tels que Mireille Calmel ou Clara Dupont-Monod. De telles approches étaient tout simplement inconcevables à mon époque ! Et que dire du timbre-poste édité à l’occasion du 800ème anniversaire de ma mort ? Quelle idée saugrenue ! Et la rose qui porte mon nom ? C’est un hommage très flatteur et très poétique j’en conviens, mais de quel droit utilise-t-on mon image ? Et encore, quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi mon nom a été donné à une zone d’activités pour les entreprises ? La liste est interminable…

Je vous préviens, il faut que cela cesse. Maintenant ! D’où je suis, je sais tout et je vois tout ce que vous faites. Prenez bien garde. Je saurais vous faire vivre l’enfer au paradis, quand nous nous retrouverons. Moi, j’ai tout mon temps…

Aliénor d’AQUITAINE
Reine de France et d’Angleterre

Par Pascaline Violon


A bientôt à la médiathèque!



vendredi 1 avril 2022

vendredi 25 mars 2022

mercredi 23 mars 2022

Énorme coup de cœur pour la BD "Le Choix du chômage" de Benoît Collombat et Damien Cuvillier

 
 
BD à lire absolument !

Benoît Collombat (texte), journaliste à France Inter et Damien Cuvillier (dessin) ont enquêté pendant 4 ans pour comprendre, démonter et expliquer les mécanismes des politiques économiques mises en place depuis le début des années 70 en France. Et comment le chômage a non pas été subi, mais un choix volontaire et réfléchi.

La BD est dense, parfois complexe, mais elle est tellement nécessaire pour comprendre les enjeux actuels !

 

Pour aller plus loin :
Interview de Benoît Collombat pour le site LVSL



vendredi 18 mars 2022

jeudi 17 mars 2022

Retour en images sur l'atelier broderie du samedi 12 mars

Quelques photos de l'atelier broderie de samedi dernier à la médiathèque. Un bon moment passé toutes ensemble, dans la bonne humeur et le partage. Un bon professeur et de supers élèves motivés, ça donne un atelier réussi ! 







Les réalisations