24h.
24h de la vie et de la mort de Simon Limbres, parti surfer
tôt sur une plage du Havre avec deux copains. Mais au retour, lui a pris la
place du milieu dans le van, celle sans ceinture.
Le diagnostic est sans appel. Mort cérébrale. Simon Limbres
est mort. Son corps pourtant est chaud, son cœur bat et ses organes sont
viables. Il est comme endormi, prisonnier dans les Limbes.
Commence alors un contre la montre sublime, orchestré par Pierre Révol, médecin en réanimation. Prévenir les parents d’abord. Savoir si leur
fils était donneur. Mais comment prendre une telle décision alors qu’il parait
si vivant...
Le temps se fige. Puis s’emballe.
Dans une écriture ciselée, précise et envoûtante, Maylis de
Kerangal chorégraphie un ballet tragique où chaque personnage, concerné de près
ou de loin par le destin de Simon, devient un acteur essentiel de ses derniers
instants.
24h à lire d’un souffle, le temps de la migration d’un cœur,
le temps de passer de la mort à la vie.
Réparer les vivants, Maylis de Kérangal (Collection Verticales, Gallimard, 2013)