jeudi 16 juin 2022

Mois de juin à la médiathèque: l'engagement au féminin

 


A toi femme engagée

Folle, fougueuse,

Energique

Magnifique

Mutique, parfois

Enervante, souvent



Exaspérante, dérangeante

(Qui) Ne lâche rien, jamais

Gagne, mais pas toujours

Au péril de sa vie, parfois

Gronde et nous fait grandir

Extra ou ordinaire, seulement

Engagée, pour une grande cause ou dans son quartier

 

Si tu étais un sport, tu serais du football : Megan Rapinoe aux Etats-Unis ou Nadia Nadim en Afghanistan

Si tu étais une chanson, tu serais le Point Levé d’Amel Bent

Si tu étais un hashtag, tu serais #Maman recto verso

Si tu étais un personnage de fiction, à l’unanimité, tu serais Wonderwoman ! Ah non, pardon, tu l’es déjà dans la réalité

Si tu étais une saison, tu serais à la fois le printemps, l’été, l’automne et l’hiver ; une version inédite des quatre saisons de Vivaldi

Si tu étais un phénomène météorologique, tu serais une tornade : inquiétante, sombre, dangereuse, que l’on voit arriver au loin, tourbillonner et grossir ; de celles dont on sait que rien ne sera plus jamais pareil après son passage…

Pascaline VIOLON    15/06/2022


mardi 14 juin 2022

Quatrième et dernier roman pour le prix des lecteurs de Cognac 2022

Les livres qui ont dévoré mon père aux éditions les Allusifs, le  01/11/2017 et traduit par Marie-Hélène Piwnik. 

"Je pense que c'est ça qui lui est arrivé. Il s'est perdu au milieu des lettres, des titres, perdu au milieu des histoires qui habitaient sa tête. Parce que nous sommes tous faits d'histoires, pas d'adé-ènes et de codes génétiques, ni de chair, muscles, peau et cerveaux."
Elias Bonfim, douze ans, n'a jamais connu son père : ce modeste fonctionnaire amateur de littérature a définitivement disparu des radars après s'être engouffré un bel après-midi dans L'île du docteur Moreau de H. G. Wells. Taraudé par cette insolite fugue paternelle, le jeune garçon part à sa recherche...
À travers ce bref roman au tempo endiablé, Afonso Cruz nous fait partager ses aventures loufoques, passant de Lao-tseu et Ray Bradbury au héros de Dostoïevski, Raskolnikov, et à d'autres personnages encore, dans un périple qui est aussi un merveilleux hommage à la littérature, aux livres et à la lecture.


Afonso Cruz fait des études supérieures à la faculté des Beaux-Arts de l'Université de Lisbonne, puis à l'Institut d'arts plastiques de Madère. Il travaille ensuite comme illustrateur d'ouvrages pour enfants et signe la version portugaise de la série américaine Sesame Street.

En littérature, il remporte en 2010 le prix littéraire Maria Rosa Colaço pour son roman « Les Livres qui ont dévoré mon père » (Os Livros que Devoraram o Meu Pai).

En 2012, il est lauréat du Prix de littérature de l'Union européenne pour son roman A Boneca de Kokoschka (littéralement: La poupée de Kokoschka). La même année, son roman Jésus-Christ buvait de la bière (Jesus Cristo Bebia Cerveja), est sacré meilleur roman par les lecteurs du quotidien Público.

Comme réalisateur de films d'animation, il signe le court métrage O Desalmado (2003) et est responsable, depuis 2006, de la série télévisée d'animation Histórias de Molero.

Il est en outre musicien, membre du groupe The Soaked Lamb.


Pour en savoir plus, rendez-vous à la soirée découverte des auteurs vendredi 17 juin à 19h à la médiathèque !

vendredi 10 juin 2022

Présentation du troisième livre du prix des lecteurs de Cognac 2022

 

Des abeilles sous la peau chez les éditions de l'Aube, 2019, traduit par Clara Dominguez.

C'est son troisième roman traduit en France. 

« Nous avions en commun l’écho infini de la douleur de nos enfances, la vie à tout jamais recouverte d’un épais brouillard. »

Júlia n’a jamais tout raconté sur ce qui s’était passé. Ni à ses parents, dont elle s’éloigne chaque jour un peu plus ; ni à ses amies, qu’elle a cessé de voir depuis des mois. Elle a cru qu’en vivant ainsi elle pourrait tout oublier, mais les souvenirs gardés par son corps ne peuvent s’effacer. Elle ne désire qu’une chose : ne plus bouger, rester transie dans une vie vide, loin de tout et de tous. Mais dans l’immeuble où elle habite vit Catarina, la fille de ces voisins dont Júlia entend les disputes violentes à travers les murs. Peu à peu, sauver cette enfant devient essentiel à son propre salut…
David Machado nous parle de la terrible réalité du monde à travers la violence faite à l’enfance, faite aux femmes, mais aussi la violence faite à chacun d’entre nous, par chacun d’entre nous. Qu’elle soit réelle ou fantasmée, elle s’introduit dans le moindre interstice, telles des abeilles sous la peau.

 

David Machado est né à Lisbonne au Portugal en 1978. Après des études d'économie, il décide de se consacrer à l’écriture. Il est « le plus grand espoir de la littérature portugaise » pour João Bonifácio, journaliste littéraire à ­Lisbonne.

Machado s'est d'abord fait connaître pour ses livres pour enfants, dont deux ont remporté des prix littéraires.

En 2005, il a reçu le Prix Branquinho da Fonseca pour son livre pour enfants A Noite dos Animales Inventados et, en 2010, son titre O Tubarão na Banheira a reçu le prix SPA/RTP des auteurs dans la catégorie du meilleur livre pour enfants et adolescents.

Il est l'auteur de la collection de nouvelles Histórias Possíveis et des romans O Fabuloso Teatro do Gigante, Deixem Falar as Pedras et Índice Médio de Felicidade. Il a également écrit les livres pour enfants Os Quatro Comandantes da Cama Voadora, Um Homem Verde num Buraco Muito Fundo, A Mala Assombrada, Parece Um Pássaro et Acho Que Posso Ajudar. Il a contribué aux recueils littéraires A Misteriosa Mulher da Ópera, Contos de Verão et O Segredo et a publié des nouvelles dans des revues et journaux portugais et étrangers.


Pour en savoir plus, rendez-vous à la soirée découverte des auteurs vendredi 17 juin à 19h à la médiathèque !

mardi 7 juin 2022

Présentation du deuxième livre du prix des lecteurs de Cognac 2022


Château de cartes chez Agullo éditions paru le 24/03/22, traduit du portugais par Daniel Mathias.

Premier tome d'une série mettant en scène un ancien journaliste reconverti en chef de brigade financière, ce roman noir lève le voile sur les dessous de la crise financière au Portugal et brosse un tableau de ce pays loin des clichés.
" Au Portugal, tout est négociable. Même une agression. "
Marcelo Silva, ayant quitté le journalisme et l'Allemagne où il était correspondant, est de retour au Portugal.
Pour lutter contre la corruption de l'élite financière et politique qui a mené son pays au bord de la ruine, il a choisi " le glaive à la lame affûtée plutôt que la plume rouillée ".
Nommé à la tête d'une brigade spécialisée, le voilà aussitôt confronté à la disparition d'un millionnaire lié à un énorme scandale sur le point d'éclater. Pendant dix jours, il va parcourir Lisbonne inondée de touristes à la recherche du banquier déchu.
Naviguant entre filles de bonne famille et politiciens corrompus, hommes de main et réseaux de prostitution, Marcelo nous emmène dans un voyage au-delà des apparences et révèle ce qui se cache derrière la vitrine de la " ville aux mœurs douces ".
Avec ce roman noir kaléïdoscopique, Miguel Szymanski expose le dessous des cartes dans un jeu de massacre salutaire et réjouissant.

Miguel Szymanski est né à Faro en 1966. Il a étudié l’économie, le droit et la littérature moderne. Écrivain et journaliste, il travaille en Allemagne et au Portugal. Il a commencé à travailler au Goethe-Institut au début des années 1990, puis en tant que journaliste dans la presse économique. Au Portugal, il a travaillé pour le Grande Reportagem, O Independente et Expresso. Il a été rédacteur en chef du magazine GQ et chroniqueur pour le Diário de Notícias. Pendant la crise, il retourne en Allemagne, publie ses chroniques dans Die Tageszeitung de Berlin et est rédacteur en chef du magazine Öko-Test à Francfort. Il est désormais correspondant de l’hebdomadaire Der Freitag et du journal Portugal Post et commente également ce qui se passe au Portugal pour plusieurs télévisions et radios, en Allemagne et en Autriche. 

O Economista Acidental, son premier roman, a été publié en 2010 au Portugal. En Allemagne, il a publié Ende der Fiesta, un essai sur la crise économique dans son pays, en 2014. En 2019, il entame une série mettant en scène un ancien journaliste reconverti en patron de brigade financière, série qui explore les dessous de la crise au Portugal, dénonce et dévoile la corruption et les échecs de la politique d’austérité qui ont conduit le pays au bord de la ruine. Le premier volume, Ouro, prata e silva (Château de cartes) est paru au Portugal en 2019, suivi du deuxième, O grande Pagode, paru en 2020.

Château de cartes est le premier volume des aventures de Marcelo Silva.


Pour en savoir plus, rendez-vous à la soirée découverte des auteurs vendredi 17 juin à 19h à la médiathèque !

vendredi 3 juin 2022

Présentation du premier livre du prix des lecteurs de Cognac 2022

Carnet de mémoires coloniales chez Chandeigne éditions paru le 02/09/21, traduit du portugais par Myriam Benarroch et Nathalie Meyroune.

Premier livre d’Isabela Figueiredo, ce récit biographique revient sur son enfance à Lourenço Marques, devenu Maputo depuis l’indépendance du Mozambique en 1975. Elle y dépeint sa relation aux adultes, à ses parents, à son père. Entre grande tendresse, amour filial et une certaine admiration de cet homme fort et protecteur, s’ajoute très jeune chez la jeune Isabela le rejet de ce qu’il est aussi, un colon, raciste, sexiste et violent. La grande force de ce texte réside dans cette ambiguïté dévoilée. Elle aime sans pouvoir s’empêcher de condamner et condamne sans pouvoir s’empêcher d’aimer.

La thématique du livre, l’abordage inédit du colonialisme, l’écriture frontale et crue d’Isabela Figueiredo font de Carnet de mémoires coloniales un livre coup  de poing, qui brise certains tabous. Non, le colonialisme portugais n’était pas plus doux que les autres, les mécanismes de domination étant toujours éminemment violents. 

La mise en avant des décalages, des contradictions sont comme des leitmotiv dans ce texte extrêmement fort et bouleversant. Isabela Figueiredo rend justice et expose des identités dilacérées, brisées et recollées. Des identités explosées, aux éclats éparpillés dans l’espace, le temps et l’imaginaire. Une  histoire qui aura de nombreux échos avec l’histoire française.


Isabela Figueiredo est née à Maputo en 1963 (anciennement Lourenço Marques) de parents portugais. Elle quitte le Mozambique au moment de l’indépendance du pays en 1975. Ses parents restent et elle vit seule avec sa grand-mère pendant une dizaine d’années au Portugal. Après des études de lettres elle devient professeur de portugais et journaliste. Elle écrit notamment pour le Jornal de Notícias.

En 2009, elle publie son premier livre Carnet de mémoires coloniales qui a grand retentissement au Portugal et a déjà atteint sa dixième édition puis, en 2017, Isabela Figueiredo publie La grosse (A Gorda), à venir aux éditions Chandeigne en 2022.

Son travail est axé sur le corps, la sensualité et la dénonciation du racisme et du colonialisme.

 


Pour en savoir plus, rendez-vous à la soirée découverte des auteurs vendredi 17 juin à 19h à la médiathèque !